S’éloignant rapidement du graffiti traditionnel, ECB développe son travail en atelier au même rythme que celui de rue. D’abord épuré, puis de plus en plus riche en détails, il s’inspire de ses rencontres et des émotions qui l’entourent. Proche du photoréalisme, lorsque l’on regarde ses œuvres de loin, elles deviennent de plus en plus abstraites à mesure que l’on s’en rapproche.
Cet effet visuel, l’artiste peut surtout l’aborder et s’en amuser à travers de très grands formats. « Dans l’espace public, l’art n’a que deux options : soit il est clandestin, caché, petit, soit il est gigantesque ! ». Il a vite choisi son camp !
Plus les années passent plus son appétit des œuvres monumentales grandit. Il transforme ainsi la simple action de peindre en une intervention magistrale à la technique spectaculaire. Il peint ainsi en 2012 la plus grande fresque murale d’Asie à Busan (Corée du Sud) : le portrait d’un vieux pêcheur sur une hauteur de 70 mètres. Pourtant réalisée sans projecteur, ni croquis sur grille, la technique d’Hendrik est d’une étonnante précision.
« En arrière-plan, les gratte-ciels désignés par Daniel Libeskind, offrent un cadre parfait, à la fois sur le plan esthétique et le contenu ». ECB place ainsi beaucoup d’intérêt dans l’emplacement de ses œuvres, qui n’ont pas peur de contraster avec un urbanisme clinquant. Kassel, sa ville natale fut entièrement reconstruite après les bombardements de 1943, c’est pourquoi, depuis, la question de l’homme face à la ville est le fil conducteur de sa peinture.
Pour rappel nous avons l’immense chance d’avoir certaines de ses réalisations dans notre ville rose; juste bluffant!
Photo prise à,l’Espace Cobalt à Toulouse.
– Doriane Coelho –
Strip Art – le Blog – Street Art / Art Urbain » Sagesse et humanisme avec Hendrik ECB Beikirch