Je n’ai pas peur de mélanger les matières, les imprimés et les couleurs. Cela doit être vivant. Je dois avoir l’impression que je vis au soleil avec ce ciel gris qu’il y a ici 80% du temps !
Émilie, qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?
ÉMILIE
Je suis 100% Bruxelloise mais j’aime les voyages, cela m’inspire. J’ai 37 ans et suis la mère de bientôt trois enfants mi-février. J’ai fait une école de stylisme à Bruxelles suivie de stages dans des bureaux de style (Isabel Marant, Dior, Lacroix Haute Couture) et dans la presse (Paris Match, Elle, L’Officiel) pour terminer à Paris une année au Glamour (pour le lancement du magazine) en tant qu’assistante de la rédactrice en chef mode. De retour à Bruxelles, j’ai travaillé 10 ans en tant que directrice de la communication/marketing pour deux marques de vêtements avant de me lancer il y a 6 ans dans l’entrepreneuriat avec mon concept de bijoux personnalisés online Thea Jewelry. Je suis curieuse, j’adore les challenges, faire des city-trip et rencontrer des personnes !
Comment avez-vous eu l’idée de Thea Jewelry ?
ÉMILIE
J’ai toujours adoré la personnalisation pour tout ! À la naissance de ma première fille, Thea, je voulais une bague en or rose sertie de diamants noirs dans une jolie écriture. À mon grand étonnement : impossible de trouver. Je l’ai donc faite faire et j’ai eu un succès fou ! Du coup, j’ai créé ce mono produit (une bague en or rose) sur un site tout simple. Les bracelets-colliers personnalisés existaient mais pas les bagues et pas vraiment en version “luxe”. Quelques parutions plus tard, j’ai lancé ma propre typographie basée sur mon écriture et le concept était né. Le petit site est devenu moyen puis un peu plus grand. Les produits se sont diversifiés à la demande des clients. C’était parti !
Pouvez-vous expliquer cet engouement à l’international pour la personnalisation de bijoux ?
ÉMILIE
Ce sont des bijoux qui sont basés sur l’émotion généralement. Donc ce n’est pas un accessoire fashion qui passe avec le temps. On les porte comme des tatouages. Ça traverse les marchés, les pays. C’est un produit aussi très USA avec le collier Carrie à l’époque de Sex in the City. Les américains sont vraiment dans ce mood “cheesy”. Puis il y a beaucoup de célébrités qui les portent et du coup… ça marche !
De quelle manière souhaitez-vous faire évoluer votre marque ? Quelle est son actualité, ses projets ?
ÉMILIE
Je souhaite faire grandir Thea Jewelry chaque année avec de jolies collaborations. Chaque mois nous proposons des nouveaux produits, aucun risque de redondance depuis le début ! Nous nous inspirons aussi des réseaux sociaux avec les commandes de nos clientes. Nous avons une très belle communauté qui nous suit et qui nous encourage ! Côté projets nous lançons mi-février une édition limitée de bougies avec The Brandy Studio. Une surprise Thea Jewelry est cachée dans chacune d’entre elles ! Nous sommes aussi sur un projet de collection capsule avec les équipes de Tapage (My Little Paris), un lancement de bracelets personnalisés sur du macramé de couleur pour l’été, une petite collection pour les enfants et tant d’autres choses…
Pourquoi êtes-vous revenue vous installer ici, à Bruxelles, après votre passage à Paris ?
ÉMILIE
J’avais envie de revenir aux sources, de retrouver mes amis, les espaces verts de ma jeunesse, la jolie qualité de vie que nous avons ici. Et puis ma famille ! J’adore être basée à Bruxelles mais j’ai besoin de bouger souvent pour voir ce qu’il se passe ailleurs et prendre le pouls d’une belle ville comme Paris. J’y vais au moins une fois par mois, donc rien n’est véritablement coupé !
Qu’aimez-vous dans cette ville ?
ÉMILIE
À Bruxelles ? La qualité de vie, les gens, les espaces de vies, les restaurants, les barbecues en été chez les amis et la mentalité belge “bon enfant”.
Chez vous, que retrouve-t-on en terme de mobilier ?
ÉMILIE
Des mélanges entre des meubles/objets vintage qui appartenaient à mes parents (le canapé Ralph Lauren, les poufs de Ludwig Mies van der Rohe, les chaises de Philippe Starck, ect.), entre des choses chinées vintage venant de marchés aux puces, entre des objets ramenés de voyage, du Ikea… Je n’ai pas peur de mélanger les matières, les imprimés et les couleurs. Cela doit être vivant. Je dois avoir l’impression que je vis au soleil avec ce ciel gris qu’il y a ici 80% du temps ! C’est ma piqûre vitamines D. J’ai aussi une passion pour les papiers peints.
Quelle matière ou couleur à votre faveur en ce moment ?
Avez-vous une époque, un designer, un objet de prédilection ?
ÉMILIE
J’aime les bougies à la figue, les années 70, les beaux livres et les fleurs.
Où vous verra-t-on en 2018 ?
ÉMILIE
Je pense rester un peu bloquée à Bruxelles avec un nouveau bébé… qui naît dans 5 semaines ! Je serai également toujours derrière mon projet Thea Jewelry en synergie avec des concepts et des marques inspirantes.
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily